Mercredi 13 Août 2008  

 

Premier combat, premier ippon pour Yves-Matthieu Dafreville -90 kg !

Yves-Matthieu Dafreville continue le tournoi (-90 kg) - 06:38

Le judoka français passe sans trembler le premier tour face au cubain Asley Gonzalez sur ippon.

Deuxième tour passé pour Dafreville (-90 kg) - 07:54

Il bat l'Italien Roberto Meloni et se qualifie pour les 1/4 de finale du tournoi.

 

Matthieu Dafreville à un combat de la médaille - 08:30

En sortant le Brésilien Eduardo Santos , le Français est en route vers les demies.

 

Yuko.

Osae komi.

Le Brésilien ne bougera plus. Ippon.

 

En demi-finale, bravo Yves-Matthieu !

Dafreville s'arrête en demies - 12:46

Yves-Matthieu Dafreville a été dominé par l'Algérien Amar Benikhlev et devra remporter son ultime match pour que la France remporte sa troisième médaille du jour.

Dafreville au pied du podium (-90 kg) - 13:16

Le judoka français s'incline par ippon dans son match pour la médaille de bronze face à l'Egyptien Hesham Mesbah. 

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Gévrise Emane battue d'entrée en -70 Kg chez les filles.

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Commentaire.

Arriver sur des JO avec un statut de favori n'est pas forcément gage de réussite. Gévrise Emane , championne du monde en titre des -70 kg, et éliminée au premier tour, l'a appris mercredi à ses dépens. Alors que Matthieu Dafreville, quasiment anonyme avant de disputer le tableau des -90 kg, est passé tout près du bronze.

Bis repetita ou presque. Samedi, Frédérique Jossinet, médaillée d'argent à Athènes (2004) et attendue chez les - de 52 kg, était sortie dès le premier tour. Mercredi, sa compatriote Gévrise Emane, championne du monde en titre des - 70 kg, passait à la trappe d'entrée. Samedi, Dimitri Dragin (- 60 kg) disputait ses premiers JO avec un statut d'inconnu, il achevait sa journée par une belle cinquième place. Mercredi, Matthieu Dafreville (-90 kg), sans référence internationale, foulait à 26 ans un tapis olympique pour la première fois, et échouait de justesse dans la quête d'une première distinction mondiale (bronze), à la 5e place.

Qu'il est difficile ce sport, où une pancarte de favori peut s'envoler brutalement au moment où on pose son premier pied sur le tapis ! Mais qu'il est beau ce sport, où les "inconnus" ont l'occasion de passer de l'ombre à la lumière en une journée, transcendés par (la magie ?) des Jeux Olympiques. Dans un tableau des - de 90 kilos très compliqué où tous les "gros" étaient présents, à l'exception du champion olympique en titre Zurab Zviaduri, écarté au profit de son compatriote géorgien Irakli Tsirekidze (nouveau champion olympique), les pronostics ne jouaient pas en faveur de Matthieu Dafreville. Et pourtant, l'ancien membre du Judo club du sud (Réunion) a bien failli les déjouer.

«Passé à côté de quelque chose»
Si le Français concluait son premier combat après seulement 1'10'' grâce à son spécial (sumi-gaeshi, technique de sacrifice) sur le Cubain Asley Gonzalez, comme lui, sans réelle référence internationale, le Réunionnais tombait ensuite sur une pointure. L'Italien Roberto Meloni et sa médaille de bronze aux derniers Mondiaux (2007) se dressaient devant lui. Solide, "Calou", achevait le combat avec un yuko d'avance et rejoignait le troisième tour. Une vraie performance... Là où les deux superstars, le Japonais Hiroshi Izumi médaillé d'argent à Athènes) et le Néerlandais Mark Huizinga (champion olympique à Sydney, bronze en Grèce), très attendus, avaient échoué, face à deux adversaires - sur le papier- plus accessibles.

Le pensionnaire de Levallois se qualifiait ensuite pour sa première demi-finale d'une compétition majeure en infligeant un ippon au rugueux Brésilien Edouardo Santos, une nouvelle fois sur son spécial, cette fois enchaîné par une immobilisation. Avant de buter, « fatigué » sur l'Algérien Amar Benikhlef... un inconnu, futur médaillé d'argent des Jeux ! Puis sur l'Egyptien Mesbah, 5e des derniers Mondiaux, pour le gain du bronze (ippon) sur kata-gurama (grande roue autour du cou) à 16" de la fin. « Je me suis laissé surprendre. Il a été plus fort. Je ne me suis peut-être pas assez remobilisé pour l'après-midi. J'ai l'impression d'être passé à côté de quelque chose », concédait, déçu, le champion du monde universitaire 2006. D'une médaille olympique oui. Mais pas d'une journée d'expérience bénéfique pour la suite.

Déçue, voire abattue, sa partenaire de club Gévrise Emane n'a pas vraiment eu le temps de briller, sortie dès le premier tour par une cliente, l'Espagnole Leire Iglesias, sur un shido (pénalité) plutôt injuste infligé à 15" du gong final. « Je ne comprends pas... Je ne ressentais pas de pression particulière, j'étais bien. Je fais au moins dix attaques dans le combat, alors qu'Iglesias n'en fait que deux, et elle ne se fait pas pénaliser une seule fois », pestait la championne du monde en titre, qui disputait ses premiers Jeux Olympiques... Cette fameuse compétition où finalement, champion ou pas, la vérité reste celle du terrain. -Peggy BERGERE, à Pékin